En coulisses : la Maison de la Musique
Publié le 4 Décembre 2014
Mardi 25 novembre et jeudi 4 décembre 2014, les classes de 6e du Collège André Doucet, et de CM1 de l'Ecole Voltaire sont retournés à la Maison de la Musique de Nanterre, près de deux mois après la représentation d'Ypokosmos, afin de découvrir les coulisses de cette institution nantérienne.
Guidés par Cédric, le régisseur de l'Ensemble TM+, les élèves ont commencé leur visite dans la salle de spectacle (496 places au total). Cédric leur a rappelé les principaux éléments de la salle, comme les latéraux (les hauts-parleurs situés en haut et de chaque côté de la scène), ou la fosse d'orchestre, qui peut être recouverte d'une avancée de la scène - le proscenium - ou remplie de rangées de sièges supplémentaires.
Puis, Cédric a invité les élèves à passer par le couloir des loges pour monter sur la scène et découvrir l'envers du plateau, un univers de gros câbles et d'appareils étranges, orné de pendrillons (les rideaux qui pendent sur les côtes de la scène), d'un cyclo (le grand rideau en fond de scène) et éclairés par les perches. La salle en compte 26 dont 22 sont commandées électriquement. On dit "charger" pour descendre une perche, et "appuyer" pour la remonter. Un scotch rouge marque le centre de la perche, alors que des scotchs blanc, tous les 50 cm, indiquent où fixer les projecteurs. Ceux-ci sont attachés à la perche grâce à des vis - "comme à l'accrobranche", s'amuse un élève.
Mais il est temps d'appuyer : "Au revoir la perche !"
Sur le plateau
La visite s'est poursuivie en coulisses par quelques pas sur le gril qui ont menés les élèves dans les deux étages de la régie lumière. Au deuxième étage se trouve une poursuite (un projecteur énorme "qui ressemble à un bazooka" et qui permet de suivre un comédien ou un musicien), manipulée par un "poursuiteur". Il y a aussi des projecteurs de face, pour les douches (c'est à dire pour n'éclairer que les visages des comédiens).
En redescendant, la classe s'est arrêtée au fond de la salle, pour voir la régie lumière. Cédric en a profité pour répondre aux questions des élèves - et des parents qui les accompagnaient ! Il a ainsi expliqué qu'il y avait 4 régisseurs : un régisseur général, un régisseur plateau (qui supervise tout ce qui se passe sur scène), un régisseur lumière et un régisseur son.
La découverte des coulisses s'est poursuive par quelques pas sur le gril, qui ont emmené les élèves dans les deux étages de la régie lumière.
Petit rappel des termes techniques : la fosse d'orchestre, le proscenium, les perches (au nombre de 30) sur lesquelles peuvent être attachés pendrillons ou projecteurs (Cédric leur a expliqué qu'on dit "charger" pour les descendre, et "appuyer" pour les remonter); le cyclo en fond de scène ; puis, par un détour dans les escaliers, un petit passage sur le gril les a menés aux deux régies lumières - dans la seconde, la plus haut, se trouve une poursuite (un projecteur énorme qui permet de suivre un comédien ou un musicien) et un autre pour les douches (n'éclairer que les visages).
A l'ombre de la régie lumière
La visite terminée, les élèves ont quitté Cédric pour se rendre à la médiathèque, située dans le hall d'accueil de la Maison de la Musique. Là, ils ont rencontré Natacha et Youri, qui leur ont présenté la spécifité de la médiathèque musicale (que certains connaissent et fréquentent déjà), ainsi que les différents rayons.
Natacha et Youri ont ensuite convié les enfants à s'asseoir pour un petit exposé sur le rébétiko. L'occasion pour les élèves de tester leurs connaissances sur les instruments et les origines de ce genre musical, au travers de vidéos, comme celle présentant le célèbre rébète Vasilis Tsitsanis.
Or, le rébétiko ne s'arrête aux années 1920. Il a même eu une heureuse postérité, jusqu'à figurer dans les musiques de films cultes, comme Pulp Fiction de Quentin Tarantino, ou encore Taxi (écouter la chanson d'origine).
Youri a par ailleurs évoqué un cousin américain du rébétiko : le blues. Comme lui, c'est un style musical joué à la guitare et qui exprime les douleurs des populations pauvres. (voir un exemple de rencontres entre les deux genres).
Enfin, un dernier genre pourrait être considéré comme le petit frère du rébétiko, c'est le rap. Le rappeur grec Pavlos Fyssas (KILLAH P.) a souvent rendu hommage au rébétiko dans plusieurs de ses morceaux. "Du rapétiko ! " a spontanément proposé un élève de Voltaire.
Pour aller plus loin, voici une liste de disques suggérés par Natacha et Youri et disponibles à la médiathèque :
- Grèce: Hommage à Tsitsanis - bouzouki, 1980 / Vassilis Tsitsanis ; Yannis Dedes ; Babis Mallidis ; Heleni Yerani. - Radio France, 1987
- Les plus grands Rébétikos / Kostas Roukounas. - EMI Grèce
- Rembetika 4 : Vassilis Tsitsanis,The Postwar Years, 1946-1954: Classic Sides From A Master of Traditional Greek Music / Anthologie ; enregistrements compilés et commentés en anglais par Charles Howard. - JSP, 2009
- St.Kazantzidis 1953-1960 - EMI Grèce, 1985
- Traditional songs by Rebetiko singers. Vol.10 / compilation. - FM. N°2081220133
- Unknow recordings of songs from Smyrna 1922-1940 / compilation. - FM, 1990
- Women of the rebetiko song. vol.6 / compilation. - FM
Sans oublier le livre Aux sources du Rebetiko : Chansons des bas-fonds, des prisons, et des fumeries de haschisch : Smyrne - Le Pirée - Salonique (1920-1960) / Gail Host. - [Paris] : Nuits rouges (les ) : diff. Vilo2, 2001.